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RDH McCoy, 27/12/2010 - 18/04/2013


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Mon tout doux, mon petit mouton si plein d'amour, le papa poule, le tombeur de ses dames, le grand gastronome... McCoy s'est envolé jeudi dernier, sans prévenir, il allait si bien. Tous les jours depuis son deuxième anniversaire, je lui répétais : trois ans McCoy, trois ans ! J'espérais tant qu'on fêterait ça tous ensemble, pour le mois de décembre 2013, celui qui est illustré par McCoy PlayBoy dans le calendrier SRFA, je lui avais promis monts et merveilles pour ce jour, chocolat et jus d'orange, coquilles St-Jacques et morbier, j'y croyais tellement.

 

Je me souviens du moment où je l'ai réservé. Ice Némésis, sa maman, était venue à la maison pour faire des bébés avec mon Nikopol, mais Nikopol nous a faussé compagnie sans nous laisser de bébés, alors quand Asuuka a annoncé qu'elle ferait des petits, je n'ai pas longtemps hésité. Je me souviens du moment où je l'ai choisi, moi qui ne voulais pas de siamois, mais c'était le seul qui ne ressemblait pas à un autre de mes rats, alors pourquoi pas, et il avait déjà l'air si gentil. Je me souviens des photos de sa mue, il ressemblait à une vieille couille fripée et j'ai fondu d'amour pour lui. Je me souviens du jour où je suis allée le chercher, aller-retour dans la journée et moins d'une heure à Paris, j'ai séché un stage de LSF pour venir. Je me souviens de Wulfila qui a essayé de me filer son petit frère qui n'avait pas encore de famille. Je me souviens du retour, petit bébé dormant dans mon écharpe...

 

Les premiers temps, McCoy a passé beaucoup plus de temps avec mon copain qu'avec moi, car le soir je m'occupais davantage de Tipiak qui vivait seul. Il dormait en permanence dans son pull, niché. Puis Tipiak est parti lui aussi, et mon copain a arrêté de fumer, et c'est dans mon pull et dans mes mains que McCoy a pris ses habitudes. Je le soupçonne d'avoir aimé l'odeur du tabac froid. Il n'a pas eu des débuts faciles, la cage était régentée par Super Timor, il en a perdu un doigt, tout jeune. Je me souviens de la panique, du sang, des couinements, l'accident bête. Et McCoy si confiant, pas inquiet, qui retournait gaiement en sautillant vers le chef sévère, qui s'est laissé soigner, que le vétérinaire a recousu sous anesthésie locale ! Sa confiance et sa gentillesse n'ont jamais été entamés, par rien, il ne connaissait pas le stress.

 

McCoy papa poule, qui prenait tous les nouveaux sous son aile, faisant un rempart de son propre corps pour les protéger des tournées punitives du dominant, qui les papouillait, qui dormait avec eux. McCoy père parfait qui ne fut pourtant jamais père. Très vite, j'ai voulu qu'il ait des petits. Il a voyagé, notre McCoy ! placide, confiant, emportant les coeurs partout où il passait. Je crois que Sabine, qui l'a accueilli un mois à Aix, Babbou quelques jours à Paris en transit, Deboa plus d'un mois à Lille, ont toutes gardé un doux souvenir de lui. Toujours motivé pour courir la fille, pas toujours gentleman d'ailleurs, je me souviens de sa première rencontre avec Jolicloud, ni bonjour ni merde, il l'a montée dans la seconde et nous avions bien ri. Toujours content de nous retrouver même après une longue séparation, toujours réintégré facilement, une bonne nature, facile, simple, confiante. Jusqu'au dernier jour j'ai espéré qu'il aurait des petits. Il est parti avant que nous n'ayions la toute dernière confirmation qu'il n'en aurait pas.

 

Une brève angoisse, en janvier dernier, avec cette boule dans sa gorge... mais ce n'était rien, une petite chirurgie et c'était comme s'il ne s'était rien passé.

 

McCoy égal à lui-même toute sa vie, inchangé. C'était un bon vivant, et le plateau de fromages du samedi midi était son rituel, dès le bruissement du papier il s'éveillait, reniflant en l'air avec son petit museau aux moustaches qui ne ressemblaient à rien. Ils les aimait tous : morbier, St-Nectaire, chèvre, brebis... Ensuite, il aimait se caler dans ma main, contre ma main, de côté, pour se faire caresser la joue, la tête. Il fermait ses yeux à demi et cracottait. Il irradiait d'amour. Les rats câlinés envoient toutes sortes d'émotion, du contentement, du plaisir, de la satisfaction, de la tendresse : McCoy, c'était de l'amour, pur, immaculé, sans conditions, vraiment de l'amour.

 

Il n'a souffert de rien, n'a jamais été diminué. Je pensais tellement qu'il les aurait, ses trois ans. Même si je savais qu'il vieillissait. Même si je disais, quelques jours avant qu'il parte : un jour, on va retrouver McCoy tout froid comme ça dans la cage et on n'aura rien vu venir. C'est exactement ce qui s'est passé. Juste un peu plus tôt que je ne l'espérais, même si j'étais prête, même si j'aurais voulu que ça n'arrive pas maintenant. Il courait, sautait, grimpait, avait ses pattes de jeune rat. Son ouïe et son odorat étaient incroyablement affûtés. Son poil se clairsemait, seule concession à la vieillesse, son poil si doux de mouton bouclé, hérité de ses ancêtres.

 

McCoy a eu une belle vie, une vie bien remplie, pleine d'amour et sans souffrance. Qu'espérer de mieux pour eux. Et pourtant, c'est tellement dur.

 

Tu me manques, tu me manques terriblement, mon mouton doux, qui réchauffera mes mains et mon coeur d'un doux câlin, comme toi seul savais en faire, désormais ?

 

Merci à Asuuka et Wulfila d'avoir fait naître et de m'avoir confié cette boule d'amour bouclée. Merci aussi à Ancalimë pour ces magnifiques photos que je garde précieusement et qui rendent si bien hommage à sa beauté et à sa douceur.

 

En décembre, nous serons nombreux à penser à toi, ma petite boule de neige, ton souvenir illuminera nos maisons, comme ton passage a illuminé ma vie pendant 28 mois beaucoup trop courts. Au revoir, mon McCoy. Tu as eu plein de copains pour ne pas faire le voyage tout seul...

 

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D'abord un frisson, glacial qui m'a parcouru toute la colonne vertébrale à la vue du sujet, ensuite les larmes à la lecture de ton hommage, maintenant les sanglots quand je pense que je t'ai fais espéré jusqu'au dernier moment d'avoir des petits bouts de lui...

 

Triste vie...

 

 

J'espère qu'il est bien arrivé là-haut, et qu'il monte tout ce qui bouge, comme à son habitude !

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Je me souviens des photos de sa mue, il ressemblait à une vieille couille fripée et j'ai fondu d'amour pour lui.

 

Une "bonne" annonce de décès de ratous devrait TOUJOURS faire rire dans l'émotion. Bye bye and farewell, Mc Coy !

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Encore un très bon voyage à lui :bye: ,qu'il profite bien de sa seconde vie, même s'il semble difficile de faire mieux que la première... et tout plein de courage à toi :calin:

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Effectivement j'en garde un souvenir tout doux.

Un ""petit"" ratoux attachant, d'une grande douceur et presque un peu precieux :)

 

Et ce rat avait un truc particulier, il etait la clé de Bob ! (Mais je te l'aurai gardé quand même avec autant d'attention sans cette petite serrure :))

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